AVANT-PROPOS «Manifeste du Fan du Shôgi Non-Joueur»

C’est un extrait de l’ouvrage sur le Shôgi «OBSERVER LE SHOGI de Silicon Valley» par M. Mochio Umeda. Il a autorisé de traduire son ouvrage en n’importe quelle langue et de le mettre au public. Cet extrait est produit sous son autorisation et sa volonté pur à contribuer à la diffusion du Shôgi au niveau global.

AVANT-PROPOS

«Manifeste du Fan du Shôgi Non-Joueur»

A travers la progression de la révolution informatique et de la globalisation depuis la fin du 20è siècle, la société moderne s'est complexifiée de manière significative. Les changements se sont accélérés et le volume d’information autour de nous a augmenté de façon explosive. En même temps, nos outils de travail ne cessent pas de progresser.
Si nous désirons vivre dans cette société en ayant une profession honorable avec un certain niveau de responsabilités, nous devons consacrer beaucoup plus de temps au travail et à la formation professionnelle continue par rapport à la génération précedente. Que cela nous plaise ou non, nous vivons à une époque où il est difficile de concilier le travail, l’étude continue et les loisirs personnels.
Le Shôgi fait partie de la culture japonaise et est profondément ancrée dans le coeur des Japonais: à titre d'exemple, beaucoup de jeunes Japonais sont fascinés par le Shôgi dès le collège ou l'école primaire.
D'une manière générale cependant, dès la fin de leur adolescense, ces jeunes s'éloignent peu à peu du Shôgi à cause des diverses occupations de leur vie personnelle et sociale.
J'étais l'un d'entre eux. Pendant les 25 ans qui ont suivi la fin de l'adolescence, j'ai été complètement pris par le travaill, la formation professionnelle ainsi que les affaires personnelles et familiales, et, de plus j'ai entre temps déménagé à Silicon Valley. Par conséquent, je m'étais tout naturellement éloigné du Shôgi.
Mais, à la recherche d’une humidité éphémère dans la vie quotidienne sévère, j’ai continué à lire tous les livres principaux sur le Shôgi et je n’ai jamais suspendu l’abonnement d’une revue sur le Shôgi qui s’appèlle «Monde du Shôgi» même si je vivais à l’étranger.
Ainsi, je continuais à sentir la fascination du Shôgi et du l’attirance du caractêre possédé par les Kishis (professionnels du Shôgi).
Je ne pouvais guère investir le temps pour «jouer» et «devenir plus fort», mais je continuais naturellement à «regarder les parties», «m’amuser à lire» et «tirer quelques leçons importants pour la vie». Par exemple, le grand livre par Kunio Yonenaga Eisei Kisei, «Rercherche sur les parties à l’être humain» (1982, Shoudensha) a été édité lorsque j’étais étudiant universitaire et ce livre est devenu ma bible. Après, j’ai eu plusieurs occasions de me sentir aidé par ce livre, quand je devais prendre des décisions importantes. De plus, les nombreux ouvrages du regretté Kingoro Kaneko Ku-dan vont au-dèla de mes livres préférés et sont devenu le maître de mon style d’écriture. Egalement, la façon de vivre de Kaneko est devenu le bon modèle pour la dernière partie de ma vie.
Bref, je suis devenu «un fan du Shôgi non-joueur».
Mais, puisque je m’étais éloigné du Shôgi si longtemps, je sentais toujours une certaine hésitation à dire «je suis un fan du Shôgi», «mon loisir personnel est le Shôgi». L’atmosphère qui domine le monde du Shôgi me faisait penser que «être fort à la partie» était une seule mesure qui représente le degré de ferveur pour Shôgi. Devant ce seuil très haut qui existait mentalement dans la partie profonde de mon coeur, je continuais à adorer le Shôgi calmement sans rien dire à personne.

Lorsque j’ai eu l'âge de la quarantaine, j’ai commencé à avoir plus de temps disponible au sens divers. Donc, sur mon blog, peu-à-peu, je me suis mis à écrire des articles sur le Shôgi que j’adorais dès l’enfance comme murmures.
A ma surprise, j’ai reçu plusieurs réponses inattendues et j’ai bien confirmé qu’il y avait beaucoup d’amateurs qui ont quitté Shôgi à la fin de l’enfance et qui continuaient à aimer le Shôgi dans le coin du coeur.
Par exemple, quand j’ai retrouvé mon camarade de classe à l’école primaire qui était devenu chirurgien, nous avons pu nous animer par ce type de conversation.

  • Camarade de Classe) Je me souviens que Umeda, tu aimais le Shôgi quand on était petit. Je n’étais pas non plus très fort, mais j’adorais le Shôgi. Mais, depuis que je suis entré à la faculté de médecine, je n’avais plus de temps à jouer. Par contre, maintenant, mon fils au collège fait partie du club du Shôgi et j’attends avec impatience le dimanche pour regarder l’émission de télé (NHK) sur le Shôgi avec lui.
  • (Umeda) Tu es bel et bien fan du Shôgi!
  • (Camarade de Classe) Mais, je n’ai pas le temps de jouer et je ne suis pas fort..
  • (Umeda) Peut-être, tu peux considérer que ‘’Regarder les parties’’ fait partie du Shôgi comme loisir. Tu est pareil que moi. Tu sais, les Kishis ont des caractères vraiment attirants.
  • (Camarade de Classe) Au bout de 5 ou 6 ans, je ne pourrai plus participer aux opérations chirurgicales à cause du problème de l’âge et je ne serai plus débordé comme maintenant. Quand ce jour vient, j’aurai envie de regarder plus de parties du Shôgi....

Ainsi, en parlant du Shôgi, nous avons oublié le temps passé et partagé l’impression de remonter le temps jusqu’à l’enfance.

L’autre cas est le suivant. Après la discussion ardente avec les chef-ingénieurs au sein d’un meeting sur la commercialisation de la nouvelle téchnologie dans une certaine entreprise «S», un développeur s’est approché de moi. Il est ingéneieur bien expérimenté de première classe à l’âge de la trentaine.

  • (Ingénieur) M. Umeda, vous aimez le Shôgi, n’est-ce pas?
  • (Umeda) Certainement.
  • (Ingénieur) J’attends toujours vos articles sur le Shôgi avec impatience.
  • (Umeda) Quel plaisir de pouvoir discuter sur ce genre de choses après le travail!
  • (Ingénieur) J’étais au niveau du 1 dan, quand j’étais lycéen. Mais, après être entré à l’université, je me suis complètement appliqué au logiciel, donc, je n'avais plus autant de temps qu'avant. Pourtant, j’essaie de regarder le Shôgi par la revue, la télé ou l’internet. Ca m’existe. C’est amusant. Par contre, vous savez, il y a des gens qui n’ont jamais arrêté de jouer depuis qu'ils étaient étudiant. Ils sont de très forts amateurs. Il y a ce type de gens dans notre entreprise et devant eux, j’ai du mal à dire que je suis fan du Shôgi.
  • (Umeda) Ce n’est pas la peine de penser de cette façon. «Fan qui ne joue pas», «Mon loisir est de regarder les parties du Shôgi» seront sans problème!

Moi aussi, je dis toujours que «mon loisir est de regarder le Shôgi» au lieu de dire «mon loisir est le Shôgi.

D’ailleurs, lorsque j’ai participé au conseil d’administration d’une certaine entreprise «K» comme observateur, j’ai tenu la conversation suivante avec le président.

  • (Président) Eh bien, je lis toujours les livres de M. Habu et tire les leçons utiles pour le management. Je souhaite le rencontrer pour une fois dans ma vie. J’ai veçu aux Etats-Unis plus de 10ans. Durant cette période, je n'arrêtais jamais de travailler et je n’ai jamais eu l’occasion de jouer au Shôgi. Par contre, je lisais toujours les revues. Après le retour au Japon comme administrateur, je dois toujours travailler dans le monde entier, donc je me contente de lire ces revues dans l’avion. De toute façon, je n’ai pas le temps de jouer.
  • (Umeda) Vous êtes bien un fan honorable du Shôgi!
  • (Président) Non, Non. Je ne suis pas fort. Je jouais toujours quand j’étais gamin. Maintenant, je ne peux pas investir le temps pour me rendre plus fort. Comme l’intelligence artificielle dans l’ordinateur est aussi forte, plutôt que j’essaie de devenir plus fort, je préfère regarder les activités de M. Habu de loin.
  • (Umeda) Et si nous allons regarder le commentaire public du championnat?
  • (Président) Ce serait intéressant. A propos, j’ai l’impression que le monde du Shôgi fait toujours naître les hommes parfaits. Koji Tanigawa, par exemple. Quand il est apparu sur la scène professionnelle, j’ai pensé qu’il était bien un homme parfait. De plus, un peu après, c’est Yoshiharu Habu. Au bout de 10 ans, un autre homme parfait arrivera devant nous. Le monde du Shôgi est vraiment un monde extraordinaire. C’est une des raisons pour lesquelles je garde mon intérêt pour le Shôgi. Par contre, je ne joue pas au Shôgi. Comme je suis faible au jeu, je me contente de regarder tranquillement.

Ainsi, il y a beaucoup de fans cachés qui ne jouent pas.

Lorsque j’ai commencé à écrire les articles sur le Shôgi sur mon blog, mon pas était lent et timide, car je pensais être critiqué par les joueurs forts en disant «Que peut dire le type qui ne joue pas et qui ne saîs pas grand chose sur le Shôgi.....».
Cependant, grâce à ces réactions inattendues par plusieurs fans cachés, je me suis mis à penser qu’il peut y avoir mes contributions au Shôgi et qu’en même temps, le concept «Fan non-joueur» est très important dans le sens où il peut servir à élargir le champ des fans et l’enrichir. Ce concept serait également important du point de vue des mères dont les enfants adorent le Shôgi et du point de vue de la diffusion du Shôgi au niveau global qui importe de plus en plus.
A mesure que j’approfondis les relations personnelles avec les kishis comme M. Yoshiharu Habu, M. Yasumitsu Sato, M. Koichi Fukaura et M. Akira Watanabe, je me suis aperçu que ces professionnels partageaient presque la même problématique et qu’ils désiraient augmenter le nombre de «fans non-joueur» et «fans qui regarde seulement». Je me suis senti bien encouragé par leur opinion positive.
Il n’existe pas de diplôme pour s’amuser à regarder les parties du Shôgi. N’importe qui peut devenir «un fan du Shôgi non-joueur»
Il doit y avoir les gens qui se sont éloignés du Shôgi, mais qui garde l’intérêt pour le monde du Shôgi, les gens moins forts qui ne peuvent jamais arrêter d’adorer le Shôgi ou les gens qui n’ont jamais joué, mais qui faisaient attention au Shôgi par les caractères attirants des Kishis.....
Pour ces gens, en décrivant la tentation du Shôgi qu’on peut sentir sans jouer et l’attirance du personnage merveilleux des Kishis, j’éspère les inciter à avoir la volonté de regarder des parties du Shôgi. En le souhaitant seulement, je voudrais commencer à écrire ce livre.